Né dans le département des Hautes-Alpes, j'ai
eu la chance de passer mes week-end et mes vacances dans une petite maison
à la campagne, au milieu de nulle part, entouré de collines calcaires,
où les orchidées étaient nombreuses et variées. C'est vers l'âge de 12
ans que j'ai commencé à m'interresser à ces étranges fleurs.
Les premières que j'ai remarqué était les ophrys pseudoscolopax (fuciflora
à l'époque) et les orchis pourpres que mes parents appellaient alors les
hommes-pendus. Par la suite, j'ai découvert grâce à un petit livre de
chez Nathan les Ophrys litigiosa.
Chaque année, je notais les dates de sortie de ces espèces, et lorsque
la date fatidique approchait, j'allais voir si mes protégées étaient fleurie,
et si le record de date de floraison était battu.
Les espèces suivantes qui me marquèrent, furent les dactylorhiza sambucina
que l'on trouvait sur les hauteurs de Gap, au col de Gleize. |
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Ensuite, mes connaissances n'évoluairent plus guère jusqu'à mes 20
ans, où je rencontre E. Chas (botaniste du département) durant mon service
civil. Il me donna alors une petit fasicule sur la cartographie des
orchidées du département, et me prêta ses 2 tomes des magnifiques Landwer.
Ce fut réellement le déclic devant ces merveilleuses planches dessinées
avec talent. Ce fut ensuite des recherches plus poussées, et sur les
terres de ma jeunesse, je découvris alors de nombreuses autres espèces.
Finalement, dans un rayon de 500 m. autour de chez moi, ce furent une
vingtaine d'espèces d'orchidées que je découvris.
Ma plus belle découverte de ce secteur, fut sans nulle doute un pied
d'ophrys du groupe bertoloni, identifié tout d'abord comme ophrys drumana,
déterminée depuis comme un ophrys aurelia.
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Je me rappelle également des premières photos de serapias.
Je me disais en moi même, qu'un jour j'irais moi aussi voir ses belles
orchidées dans le massif des Maures.
C'est une autre rencontre, qui me permettra ces observations. En 1997
ou 1998, j'ai fait la rencontre de Suzie, une professeur de biologie,
et son compagnon Yves, lors d'un comptage d'oiseaux sur un lac du département.
Elle et son compagnon me fournirent des informations pour aller découvrir
les sérapias dans le massif des Maures. Par la suite, nous effecturons
tous les 3 d'autres sorties botaniques sur le terrain à la découverte
des orchidées méditérannéennes, ainsi que des virées dans le
Queyras à la recherche du mythique chamorchis alpina. J'ai dû
attendre une journée pluvieuse de juillet 2005, sur un col frontière
avec l'Italie dans le massif du Queyras pour enfin en observer mes premiers
pieds en compagnie de Franck rencontré grace à Internet
et à nos sites respectifs.
Je lui dois aussi l'observation d'une autre espèce pour laquelle
jusqu'alors mes recherches restaient vaines : l'épipogon sans
feuilles.
Juillet 2005, fut également le mois d'une nouvelle première,
puisqu'ensemble, nous avons retrouvé la station de liparis dans
l'embrunais, suite à des informations que lui avait communiqué
un couple d'orchidologues belges rencontré quelques mois plutôt
dans des pelouses calcaires du sud du département.
Enfin, je n'oublie pas tous les internautes qui m'ont fournis des informations
détaillées lors de la préparation de mes périples
dans l'Aude ou dans le Var (O. Gerbaud, P.M. Blais, J.-M. Lewin, Ph
Burnel, ...), ainsi que les participants de la liste Apifera, qui partagent
leurs informations et découvertes au fil des mois depuis 2002.
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